Play>Urban revue n°4

Play>Urban revue n°4

Parution du numéro 4 de Play>Urban, revue du programme de recherche éponyme qu’avec François Duconseille, nous portons à la HEAR – Atelier de Scénographie, depuis 2011. Elle est téléchargeable ICI.

Ce numéro de la revue Play>Urban est une constellation de projets, de propositions, de récits de personnes, qui tente par fragments de raconter ce que l’on pourrait appeler une dissémination des pratiques scénographiques, n’ayant pas peur d’en bousculer les prérequis et attentif à des contextes autant européens que non européens.

Ceci via des travaux d’étudiants de l’atelier de Scénographie, actuels ou devenus scénographes, ainsi que des paroles d’artistes, à Ouagadougou, Port au Prince, Bamako, Conakry, et Kigali. On reviendra aussi longuement sur Extra Ordinaire, résidence des Scénos Urbaines à Strasbourg, en 2019, à la Meinau et au Neuhof. Cette imbrication de projets professionnels et d’école d’art, est liée au fait que Play>Urban est le versant « recherche » des Scénos Urbaines, résidences d’artistes en contextes, un projet né en 2002 et co-réalisé avec des artistes ou des structures locales dans différentes villes de par le monde.

Un cahier est consacré à l’urbain et au performatif dans le partenariat entre l’Académie des Beaux Arts de Kinshasa et la HEAR [2003-2013], en ce qu’il est une des matrices du programme de recherche Play>Urban.

Mais pour commencer, que devient la scénographie aujourd’hui ?

Nous publions cinq textes des enseignants de l’atelier de scénographie à la HEAR. Ils nomment des manières de penser aujourd’hui cette pratique, et en creux, sa mutation en cours. La diversité des points de vue proposés ici, mise en dialogue dans le quotidien du travail collectif, permet d’offrir aux étudiants une pluralité d’approches.

Enfin, ce numéro est dédié à Dominique Malaquais, décédée au mois d’octobre 2021, et qui a pendant plus de quinze ans, accompagné nos pas à la HEAR et dans le cadre de Play>Urban.

Deux posts Facebook qui mettent en évidence certains contenus :
 
Dans le n°4 de la revue Play>Urban, on revient sur le partenariat entre l’Académie des Beaux Arts de Kinshasa et la HEAR (à l’époque les Arts Décoratifs de Strasbourg). Mega Mingiedi, Arno Luzamba et Yannick Luzuaki parlent de leur expérience de ces années d’échanges entre Kinshasa et Strasbourg ; on publie un ensemble de documents visuels de performances dans la ville, par notamment Androa Mindre Kolo, Christian Botale, Kiki Zangunda, Mike Sapwe, Rek Kandol… ; une chronologie détaillée de cette aventure de plus de 10 ans qui a vu de nombreux jeunes artistes kinois diplômés de la HEAR à Strasbourg, de nombreux workshops d’enseignants (de toutes les options de la HEAR) à Kinshasa et aussi à Strasbourg ; enfin, un texte de J-Christophe Lanquetin esquisse en quoi les expérimentations performatives et la relation à cette ville si singulière et complexe qu’est Kinshasa, ont été une matrice du programme de recherche Play>Urban.
Ce partenariat (de 2003 à 2013) a un peu disparu des radars, c’est logique, la vie continue, les nouvelles générations prennent la main. Il fait pourtant partie d’une histoire des pratiques artistiques en Rdc, histoire qui s’écrit par bribes au fil des publications et des devenirs, des parcours des uns et des autres, des biennales, histoire plus visible aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque et c’est heureux. Les archives de ce partenariat existent, elles méritent d’être exploitées et nous allons continuer à le faire, à voix multiples, avec Play>Urban. Elles sont de nature à nourrir, pensons-nous, une réflexion sur les directions prises par les artistes qui aujourd’hui font vibrer la scène congolaise.
 
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A l’atelier Scénographie de la HEAR nous avons développé des liens avec plusieurs festivals en Afrique de l’Ouest : les Récréatrales à Ouagadougou, les Praticables à Bamako, l’Univers des Mots à Conakry, mais aussi le festival Quatre Chemins à Port au Prince. Des étudiants de l’atelier, mais aussi de la Cambre à Bruxelles participent depuis des années à ces festivals en tant que stagiaires et artistes et racontent ici leurs expériences [pardon si je ne vous cite pas tous]. Cette partie de la revue est un kaléidoscope de points de vue, d’images, de récits, de manières d’agir, croisés avec les mots d’Hakim Bah, Lamine Diarra, Guy Régis Jr, directeurs de ces festivals, avec celui de Paulin Ouedraogo responsable technique à Ouagadougou. Il y a aussi Adrien Maufay qui raconte la création d’un gradin à Kigali, ou Baerbel Mueller et Frida Roblès [[a]FA _ [applied] foreign affairs à Vienne] qui parlent de leur expérience à Conakry et de la notion d’acupuncture.
Et puis, il y a cet entretien qui me touche particulièrement, avec quatre jeunes scénographes avec qui j’ai travaillé à Bamako en 2021 pour la scénographie générale des Praticables : Diarrah Dembele, Mohamed Diarra, Mohamed Diane, Harouna Kalé Souley.
Ou comment, aujourd’hui, dans des pays du sud, des pratiques scénographiques s’inventent, se déploient, s’hybrident, se pensent dans des contextes urbains, des cours, des théâtres, comment elles se racontent, sur quoi elle s’ancrent…
Lisez, vous verrez, la scénographie est une pratique bien vivante.