The Port au Prince Series # 1/2/3, 2014-2016
Cela commence avec les bus et les camions. Une sorte d’utopie urbaine existante, réelle et mouvante dans la ville, issue des pratiques des gens. Je considère ces bus non comme un objet culturel [exotique…] mais comme un dispositif conceptuel. La dimension abstraite de l’image décale leur échelle et suggère un devenir urbain [au sens deleuzien], une idée d’une ville conçue par les habitants. A la même époque, j’entends parler du ‘goudou goudou du gouvernement’ [goudou goudou en créole signifie tremblement de terre]. Le gouvernement, afin de « reconstruire » le centre-ville après le séisme de 2010, a détruit un vieux quartier, un matin. Depuis, plus rien. Le nouveau projet urbain, est une grande avenue avec des palmiers et les images montrent des gens en costume marchant dans une ville moderne. Dans les ruines, je me concentre sur les vestiges, les signes visibles de la vie des gens. J’estompe les décombres des images. Certaines personnes hantent le quartier, d’autres vivent encore ici, ou mettent en ordre certains documents.
Voir ICI l’installation vidéo 2014.
Voir ICI l’installation vidéo 2015 [pendant Scénos Urbains + Festival Quatre Chemins].
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It begins with busses and trucks. A kind of existing, real and moving, urban utopia in the city, coming from people’s practices. I consider these busses not as a cultural [exotic…] object but as a conceptual dispositif. The abstract dimension of the picture shift their scale and suggest an urban becoming [in a deleuzian meaning], an idea of a city designed by inhabitants. At the same period, I hear about the ‘goudou goudou du gouvernement’ [goudou goudou in Creole means earthquake]. The government, in order to ‘rebuild’ the city centre after the 2010 earthquake, destroyed an old area, one morning. Since then, nothing. The new urban project is a large avenue with palm trees and the images show people in costume walking in a modern city. In the ruins, I focus on the remains, the visible signs of people’s life. I remove the rubbles from the images. Some people haunt the area, some still live here, or put into order some documents.
See HERE the video installation 2014.
See HERE the video installation 2015 [during Urban Scénos + Festival Quatre Chemins].