From the back // A research // 2014 >>
Il est devenu difficile de photographier les gens. Ils en ont marre. Ils veulent rester anonymes. Ils se demandent ce que je vais faire avec la photo. Questions éthiques : le besoin de consentement, comment une image peut-elle faire partie d’une rencontre, être performée… Ce qu’Ariela Azoulay appelle « un contrat civil ». Et si je prends des photos de dos ? Un espace libre apparaît, un instant très court, où je peux être proche, presque à une distance intime. Qu’est-ce qui apparaît ? Mouvement du corps, détails, vêtements, contexte… Mais pas le visage, pas cette intimité. ‘Tir de dos et ne pas montrer de visage, afin d’éviter la reconnaissance, la poursuite et l’arrestation ultérieure par les forces de sécurité et leurs voyous‘ [Rabih Mroue, La révolution pixélisée]. Cette série est un processus continu, dans divers lieux et pays [New York, Dakar, Ouagadougou, Bruxelles, Paris, Cotonou, Beyrouth…], afin de voir où cela me mène en termes de processus photographique.
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
It has become difficult to photography people. They are fed up. They want to stay anonymous. They question what i’m gonna do with the picture. Ethical questions: the need people to agree, how a picture can be part of an encounter, be performed… What Ariela Azoulay calls ‘a civil contract’. What if I take pictures from the back? A free space appears, a very short moment, where I can be close, almost at an intimate distance. What does appear ? Body movement, details, clothes, context… But not the face, not this privacy. ‘Shot from the back and do not show faces, in order to avoid recognition, pursuit and subsequent arrest by Security Forces and their thugs’ [Rabih Mroue, The Pixelated Revolution]. This series is an ongoing process, in various places and countries [New York, Dakar, Ouagadougou, Brussels, Paris, Cotonou, Beyrouth…], in order to see where it takes me in terms of photographic process.