The Jo'burg series // Koppies project, 2012

The Jo’burg series // Koppies project, 2012

Les Koppies semblent être un espace en coulisse dans la ville de Johannesburg, des petites collines dans la plaine urbaine, littéralement « petites têtes » [en afrikaans]. Mais ils sont la ville, au milieu de la ville. Il s’y passe beaucoup de choses, de multiples pratiques allant de l’informel, de l’insaisissable – sommeil, ordures, sexe, meurtres [voir les événements de Marikana]… , au « public » – courir, promener les chiens, pique-niquer, prier… Ils sont un espace pour respirer – les règles semblent plus souples -, un mélange d’espace paysager et urbain, entre parc et étendue abandonnée, l’arrière d’un espace industriel, d’une ‘gated community’. Mais à Jo’burg, l’espace arrière est souvent l’espace avant. L’espace public est souvent privé et vice versa ; par exemple, les toits sont souvent plus utilisés comme « espace commun » que les rues. Les escaliers ressemblent à une rue bondée lorsque la rue est vide ou pleine de clôtures. Ce qu’est une sphère publique et pour qui, comment elle est pratiquée par les gens, sont des questions intensément à l’œuvre. Où est le commun dans une telle ville ? Où sont les pratiques des gens ? Comment façonnent-ils, occupent-ils la ville ?

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The Koppies seem to be a backspace in the city of Johannesburg, little hills in the urban plain, literally little heads [in Afrikaans]. But they are the city, in the middle of the city. A lot happens there, multiples practices from informal, elusive – sleep, rubbishes, sex, murders [see the Marikana events]… , to ‘public’ – run, dogs walk, picnic, pray… They are a space to breathe – rules seem more flexible -, a mix of landscape and urban space, of a park and an abandoned area, the back of an industrial space, of a gated community. But in Jo’burg, the backspace is often the front space. Public space is often private and vice versa; for instance the rooftops are often more practiced as ‘common space’ than the streets. Staircases look like a packed street when the street is empty, or full of fences. These questions of what is a public sphere and for who, how it is practiced by people, are intensively at work there.

Where is the common in such a city ? Where are people’s practices? How do they shape, occupy the city?

Voir // See HERE a text [in French] on this photo project and beyond on such places in an urban environment : LES KOPPIES COMME CONCEPT ET ESPACE D’EXPÉRIMENTATION D’URBANITÉS [in French], publié dans le N°1 de la revue Play>Urban, éditée par la HEAR Strasbourg [parution oct 2016].

See: the project for an installation [during the Play>Urban residency in Joburg 2012].

Les photos // The pictures [110x84cm, various supports according to contexts]: